🩓 Guillaume Debre Fils De Jean Louis Debre

FrĂšrede Jean-Louis et Bernard, fils de Michel DebrĂ©, le journaliste est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 78 ans, quelques heures aprĂšs son cadet. Par Le HuffPost avec AFP JeanLouis DebrĂ© - Investiture de François Hollande comme le 7e prĂ©sident de la 5e rĂ©publique française. @Guillaume Gaffiot /Bestimage . Bernard DebrĂ© - Hommage Ă  JosĂ© Artur (qui a donnĂ© M DebrĂ© est l'un des fils de Michel Debr Toutefois c'est Ă  partir de 1986 que Jean-Louis DebrĂ© choisit de se consacrer pleinement Ă  la politique, en Ă©tant, cette annĂ©e-lĂ , Ă©lu pour la premiĂšre fois dĂ©putĂ© du dĂ©partement de l'Eure, sous l'Ă©tiquette du RPR, dans un scrutin Ă  la proportionnelle. Depuis lors, dĂšs le retour du scrutin uninominal majoritaire Ă  deux tours en VIRIBLUE. Accueil; Je Commande Vite ! FAQ ; guillaume debrĂ© age wikipĂ©dia JeanLouis DebrĂ© Officiel. 589 likes · 1 talking about this. AprĂšs avoir Ă©tĂ© ministre plusieurs fois, prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale, prĂ©sident du Conseil constitutionnel, et depuis 2016 Cest le livre de Jean-Louis DebrĂ© que l'on attendait depuis longtemps : l'histoire de sa famille, de ses origines, de sa filiation. Le parcours d'une dynastie qui se confond avec notre destinĂ©e nationale. " Je savais qu'un jour j'irais Ă  la rencontre des miens, Ă©crit-il.Je prenais des notes au hasard de conversations, de lectures, de dĂ© GuillaumeDebrĂ© Journaliste Fils De – Nous supposons que nous entendons la voix de Bernard lorsqu’il parle d’un ton doux mais sophistiquĂ©. François est sans aucun doute un Maistrop tard pour que son pĂšre, atteint de la maladie de Parkinson, goĂ»te les nouveaux succĂšs de son fils. Ce sera son seul regret. Michel DebrĂ© mourra en 1996. Sans avoir vu Jean-Louis IlsĂ©duit par l'intensitĂ© de son jeu et son swing Ă©lĂ©gant et raffinĂ© Il est entourĂ© de grands musiciens de jazz, Romain Thivolle Ă  la guitare, Corentin Lucas aux percussions et Jean-Marc Pron Ă  la contrebasse. Ă  19h, dĂ©gustation vins PossibilitĂ© de restauration sur place Le Foodtruck Tonton Burger vous rĂ©galera avec ses burgers frites maison, et ses salades fraĂźches Planchas jAM7Kwj. 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID IIUpj3o2rE9XWortHmUQ8qZIZ2NrBzJTOfqA15JWs0gKS7kkEqya_A== GĂ©nĂ©ralitĂ©s, mĂ©thodologieBRETON Philippe, GAUTHIER Gilles – Histoire des thĂ©ories de l’argumentation. – Paris, La DĂ©couverte, 2000. 18 cm. 123 p. Bibliogr. RepĂšres 2921Parce que les thĂ©ories de l’argumentation connaissent un cheminement sinueux », Ph. B. et G. G. proposent dans cet ouvrage de faire sobrement le point sur cet objet dĂ©fini comme l’opĂ©ration ou le processus suivant lequel sont fournies des raisons pour convaincre un interlocuteur ou un auditoire, ou encore les unitĂ©s mĂȘmes de cette opĂ©ration ou de ce processus, les arguments ». La prĂ©sentation de l’ouvrage, reflet de cette prĂ©occupation, dĂ©crit ainsi les trois phases de construction thĂ©orique. La civilisation grĂ©co-romaine d’abord qui voyait dans l’argumentation, alors rapportĂ©e Ă  la rhĂ©torique, un vĂ©ritable objet de recherche, mais l’intĂ©rĂȘt s’éteint avec la civilisation pour ne renaĂźtre Ă  distance de la rhĂ©torique que dans la pĂ©riode contemporaine. Cette prĂ©sentation Ă©tablit un lien fort entre dĂ©veloppement des thĂ©ories de l’argumentation, de l’information et de la communication, et demande de sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique, paisibles et mĂ©fiantes Ă  l’égard de la RĂ©vĂ©lation et des formes de pouvoir. Ce qui ne veut pas dire que l’argumentation prĂ©sente un front commun de critique des situations sociales ; Ph. B. et G. G. montrent surtout Ă  quel point il s’agit lĂ  d’un objet en chantier. Ainsi les mĂ©thodes ont pris le pas sur nombre d’interrogation qui semble venir en droite file de l’origine classique de l’argumentation, au point que l’exposĂ© sur le pĂ©riode contemporaine tourne un peu rapidement au catalogue des chercheurs au dĂ©triment d’une perspective franchement Joseph A. – Culture, Citizenship and Community. A Contextual Exploration of Justice as Evenhandedness. – Oxford, Oxford University Press, 2000. 24 cm, 284 p. Bibliogr. A. C. confronte dans cet ouvrage les grands textes politiques et thĂ©oriques sur la culture et l’identitĂ© aux pratiques multiples et contradictoires des immigrants et minoritĂ©s entre autres groupes. La nĂ©cessitĂ© d’une contextualisation pour laquelle il plaide, revenant ainsi sur les principes et la normativitĂ© des pratiques qu’ils encouragent. C’est le moyen le plus clair de critiquer, d’une part, le contractualisme libĂ©ral comme expression d’une justice neutre, et, d’autre part, la citoyennetĂ© comme prison intellectuelle et morale. La contextualisation de la justice et la critique de son caractĂšre Ă©quitable, appliquĂ©e Ă  des cas aussi divers que le QuĂ©bec, les minoritĂ©s musulmanes, les aborigĂšnes ou les Ăźles Fidji, appuyĂ©e sur une critique permanente des auteurs classique de la diversitĂ© culturelle Walzer, Kymlicka ne rĂ©pond pas Ă  toutes les questions que pose la diversitĂ© entendue comme multiplicitĂ© et complexitĂ©. Mais l’ambition Ă©pistĂ©mologique de J. A. C., doublĂ©e d’une certaine radicalitĂ© dans la critique font de cette rĂ©flexion intelligente sur un sujet sensible un vĂ©ritable objet de Nicolas – Économie des rĂ©seaux. – Paris, La DĂ©couverte, 2000. 18 cm, 120 p. RepĂšres3 Économie des rĂ©seaux » ou comment penser ces objets complexes faits d’infrastructures, de logiciels de commande et de services rendus aux utilisateurs. AprĂšs avoir prĂ©sentĂ© comment les Ă©conomistes analysent les rĂ©seaux, N. C. met l’accent sur les problĂšmes majeurs posĂ©s par la rĂ©gulation de l’interconnexion des rĂ©seaux et par le service universel. Au-delĂ  de l’étude des secteurs traditionnellement considĂ©rĂ©s comme des rĂ©seaux, l’auteur plaide pour un Ă©largissement de la notion de rĂ©seau Ă  partir d’une grille d’analyse permettant de qualifier la situation de rĂ©seau dynamique Ă  partir de critĂšres de reconnaissance. Reste qu’un rĂ©seau est plus ou moins caractĂ©risĂ© comme un lieu technique d’intermĂ©diation Ă©conomique et une plate-forme transactionnelle permettant la confrontation d’une offre et d’une demande. À ce titre, la distribution commerciale ou le systĂšme bancaire peuvent, par exemple, ĂȘtre caractĂ©risĂ©s comme tels. Nul doute qu’une telle dĂ©marche devrait permettre d’éclairer les analyses prospectives sur la sociĂ©tĂ© et l’économie de l’information. Quant aux scĂ©narii sur l’avenir de la nouvelle Ă©conomie », entre Ă©conomie de la communication interactive et Ă©conomie de la diffusion mĂ©diatique, les paris restent FORNEL Michel, QUÉRÉ Louis dir. – La logique des situations. Nouveaux regards sur l’écologie des activitĂ©s sociales. – Paris, Éditions de l’école des hautes Ă©tudes en sciences sociales, 1999. 23 cm, 358 p. Notes bibliogr. Raisons pratiques. EpistĂ©mologie, sociologie, thĂ©orie sociale. 104La problĂ©matique des situations qui a longtemps prĂ©valu dans les sciences sociales s’articulait autour de l’idĂ©e de dĂ©finition de la situation » comme action d’un sujet rationnel qui sĂ©lectionne et analyse les conditions de son action. DĂ©sormais le travail des sciences cognitives consiste Ă  rĂ©articuler ces situations entre la place que prend l’environnement et la perception qu’en ont les acteurs. On pourrait ainsi rendre compte de la logique effective des situations et du rĂŽle de l’expĂ©rience dans l’évaluation de ces situations. Cette dĂ©marche fait appel Ă  de grands auteurs pragmatistes amĂ©ricains comme Mead, Dewey ou Goffman, mais le concept prend tout son sens lorsqu’il permet aux auteurs des contributions de mettre en scĂšne » et de dĂ©crypter les situations ordinaires comme les rapports de travail explorĂ©s, par exemple, via les CDD de la RATP pendant la Coupe du monde de juin 1998, ou encore l’attitude des piĂ©tons face Ă  un chantier. L’humour des situations rend un texte accessible parfois ardu et permet de comprendre les questions actuelles posĂ©es par la cognition – qui dĂ©passe les sciences sociales – et l’actualitĂ© de l’ Mark – L’art de l’exclusion. Une critique de Michael Walzer. – Paris, Le Cerf, 2000. 18 cm, 147 p. HumanitĂ©s5M. H., convaincu du devoir Ă  accomplir – prĂ©server la pensĂ©e politique des fausses Ă©vidences qui l’obscurcissent » – entend dĂ©montrer les apories, impuissances et autres inconsĂ©quences du modĂšle Walzer » en matiĂšre de traitement de la problĂ©matique multiculturaliste. La critique de principe porte surtout sur ce qui est dĂ©crit comme la frilositĂ© du philosophe amĂ©ricain malgrĂ© les complexitĂ©s et les incertitudes de la rĂ©alitĂ© », il ne faut en effet pas avouer son impuissance Ă  rĂ©soudre une question normative », quitte Ă  risquer une spĂ©culation mal assurĂ©e, parce que trop abstraite ». Preuve en est ici faite, dans un court essai qui dĂ©nigre bien plus qu’il ne dĂ©construit ou argumente dans la Jean-NoĂ«l dir. – Une idĂ©e fausse est un vrai fait les stĂ©rĂ©otypes nationaux en Europe. – Paris, Odile Jacob, 2000. 22 cm, 230 p. Notes bibliogr. cet ouvrage collectif, acteurs et thĂ©oriciens de la construction de l’Europe confrontent leurs rĂ©flexions sur la fonction des stĂ©rĂ©otypes nationaux et se soucient surtout de comprendre les ressorts et les mutations de ces idĂ©es reçues qui constituent un Ă©lĂ©ment important des cultures nationales ». La perception que chaque pays a des autres se trouve tantĂŽt pervertie, tantĂŽt enrichie par ces stĂ©rĂ©otypes nationaux qui influencent en profondeur et durablement les comportements collectifs. L’analyse du rĂŽle jouĂ© par les manuels scolaires, le sport, la tĂ©lĂ©vision les effets de la chaĂźne Arte, en particulier sur l’évolution des stĂ©rĂ©otypes nationaux dans les relations entre partenaires europĂ©ens montre que l’Europe n’a pas contribuĂ© Ă  les faire disparaĂźtre, mais Ă  les rendre gĂ©rables », c’est-Ă -dire Ă  apaiser leurs consĂ©quences humaines et politiques, et qu’elle a mĂȘme su s’enrichir de leur Marie-HĂ©lĂšne – La grande peur du nuclĂ©aire. – Paris, Presses de Sciences Po, 2000. 22 cm, 134 p. Bibliogr. La bibliothĂšque du citoyen7S’interrogeant sur ce qui peut apparaĂźtre dans l’opinion comme la grande peur du nuclĂ©aire », L. rĂ©organise le dĂ©bat en repositionnant ses termes. Il s’agit en effet de distinguer la peur de l’arme de celle de l’énergie nuclĂ©aire, les peurs citoyennes » des peurs d’experts », des distinctions qui ne se recoupent pas nĂ©cessairement. Pour l’auteur, l’analyse des traumatismes fondateurs – Hiroshima et Tchernobyl – permet de mieux apprĂ©cier la profondeur de ces peurs nuclĂ©aires que sont la peur du nuclĂ©aire civil et la peur du nuclĂ©aire militaire. L. interroge aussi le sens de ces victoires de la peur » – qui convergent vers l’adoption probable de la National Missile Defense aux États-Unis. Comment par ailleurs envisager un dĂ©bat dĂ©mocratique sur l’avenir du nuclĂ©aire, indispensable Ă  un moment oĂč des pays, comme l’Allemagne, dĂ©cident de sortir du nuclĂ©aire » ? Autant de questions que ce bref ouvrage organise ligneMENON Anand, WRIGHT Vincent eds – From the Nation State to Europe ? Essays on honour of Jack Hayward. – Oxford, Oxford University Press, 2001. 24 cm, 261 en hommage Ă  l’éminent spĂ©cialiste de science politique qu’est Jack Hayward, cet ouvrage collectif qui rĂ©unit auteurs europĂ©ens et amĂ©ricains est centrĂ© sur les relations complexes et constamment Ă©volutives entre l’Union europĂ©enne et ses États-membres, ainsi que sur l’influence qu’exerce l’intĂ©gration europĂ©enne sur les Ă©tudes conceptuelles et thĂ©oriques des politiques nationales en Europe. Les auteurs s’intĂ©ressent aussi au point de savoir si les instruments traditionnellement utilisĂ©s pour les Ă©tudes nationales sont ou non appropriĂ©s Ă  l’étude de l’Union europĂ©enne celle-ci reprĂ©sente-t-elle un laboratoire permettant de tester les concepts existants ou bien a-t-elle besoin de concepts spĂ©cifique ? Les conclusions vont plutĂŽt dans le sens d’une complĂ©mentaritĂ© des axes de David – Citizenship and National Identity. – Cambridge, Polity Press, 2000. 23 cm, VI-216 suite d’essais de D. M. dĂ©cline la thĂ©matique des constructions communautaires fondĂ©e sur une dĂ©marche positive de citoyennetĂ© en insistant sur la divergence profonde qui distingue lecture rĂ©publicaine et lecture libĂ©rale de la communautĂ©. Pour cela, D. M. articule les principes classiques de nationalitĂ© et de citoyennetĂ© autour de l’idĂ©e de justice sociale et met en avant l’idĂ©e que seule l’identitĂ© nationale donne aux citoyens la motivation » nĂ©cessaire Ă  la rĂ©alisation de la justice. Il condamne du coup la croyance en une forme transnationale de citoyennetĂ© telle que l’expĂ©rimente l’Union europĂ©enne. Centrant sa dĂ©monstration sur l’idĂ©e de justice, D. M. se rĂ©vĂšle favorable Ă  un Ă©clatement des minority nations ; cette posture du droit des peuples Ă  l’autodĂ©termination ne doit pas ĂȘtre analysĂ©e uniquement sous le prisme nĂ©gatif du sĂ©cessionnisme pour trouver sens et efficace politique. La justice doit cependant ĂȘtre comprise comme globale » les communautĂ©s nationales doivent conserver dans la rĂ©alisation de leurs spĂ©cificitĂ©s le sens des intĂ©rĂȘts des ĂȘtres Lauren, ZOLLER Elisabeth – Les Ă©tats des noirs. – Paris, PUF, 2000. 24 cm, 117 p. Bibliogr. BĂ©hĂ©moth10RĂ©flexion croisĂ©e sur la question raciale et le fĂ©dĂ©ralisme aux États-Unis, cet ouvrage entend mettre au jour une problĂ©matique rarement explorĂ©e celle qui, prenant appui sur l’importance des institutions juridiques dans l’évolution des sociĂ©tĂ©s, permet d’expliquer l’échec du problĂšme noir, sinon en totalitĂ©, du moins en partie, par les structures juridiques. L’intuition ici dĂ©fendue est que le fĂ©dĂ©ralisme a peut-ĂȘtre, Ă  l’origine, contrariĂ©, puis condamnĂ© la solution du problĂšme noir aux États-Unis. DĂ©monstration convaincue de ce qu’il est impossible de comprendre le problĂšme de la race aux États-Unis sans prendre en considĂ©ration tout un ensemble complexe d’idĂ©es et de reprĂ©sentations sur les rapports entre pouvoir fĂ©dĂ©ral et pouvoirs fĂ©dĂ©rĂ©s, cet ouvrage qui relie signification culturelle de la race et signification culturelle du fĂ©dĂ©ralisme donne Ă  lire ce dernier sous un nouvel angle, ainsi que les discriminations positives, nouvelle forme du principe d’égalitĂ© ayant pris corps en Alain, KHOSROKHAVAR Farhad – La recherche de soi. Dialogue sur le sujet. – Paris, Fayard, 2000. 24 cm, 319 p. thĂšmes politiques et moraux n’appelant plus nĂ©cessairement l’écriture de livres compacts ou de traitĂ©s systĂ©matiques, A. T. et F. K. adoptent dans cet ouvrage la dĂ©marche justement inverse celle du dialogue. Elle doit permettre Ă  A. T. de retravailler sa rĂ©flexion sur le sujet », face Ă  un F. K. qui, l’accompagnant dans son cheminement, ne saurait hĂ©siter Ă  exprimer rĂ©serves et inquiĂ©tudes. Dans l’exercice aux nombreuses interrogations mĂ©taphysiques, l’un et l’autre constatent que, face aux philosophies de l’histoire en ruines, Ă  la pression de l’intĂ©rĂȘt personnel et Ă  l’autosatisfaction des tenants de l’ordre Ă©conomique, l’individu d’aujourd’hui – pour retrouver le sens de sa vie – se tourne dĂ©libĂ©rĂ©ment vers lui-mĂȘme. C’est en lui qu’il dĂ©couvre ainsi le dĂ©sir de se construire comme sujet de sa propre existence. Option qui implique dĂšs lors que l’action collective s’incarne davantage dans des mouvements culturels que dans des mouvements politiqueLEYMARIE Michel – Les intellectuels et la politique en France. – Paris, PUF, 2001. 18 cm, 127 p. Que sais-je ? 358412Les spĂ©cialistes salueront l’exercice difficile qui consiste Ă  retracer en 127 pages plus d’un siĂšcle d’histoire, en mettant en lumiĂšre les lignes de force, les personnalitĂ©s emblĂ©matiques, les lieux et rĂ©seaux oĂč se situent dĂ©bats et controverses. M. L., auteur d’une thĂšse sur les Tharaud, d’un ouvrage sur De la Belle Époque Ă  la Grande Guerre, a su allier l’exposition forcĂ©ment simplifiĂ©e pour des raisons pĂ©dagogiques avec les acquis de la recherche historiographique la plus actuelle. L’introduction permet au non-spĂ©cialiste de mettre en perspective les Ă©tudes qui ont jalonnĂ© cette histoire et enrichi notre apprĂ©hension de ce nouveau champ historiographique. dĂ©roule cette histoire des rapports entretenus par les intellectuels français Ă  la politique en quatre parties chronologiquement dĂ©limitĂ©es, permettant de mettre en Ă©vidence aprĂšs l’évĂ©nement fondateur de l’Affaire Dreyfus, la cĂ©sure de la premiĂšre guerre mondiale, la pĂ©riode des annĂ©es 1920 et 1930, les Trente Glorieuses des intellectuels » aprĂšs la seconde guerre mondiale, enfin l’histoire des derniĂšres dĂ©cennies du siĂšcle marquĂ©es des dĂ©bats sur la fin des idĂ©ologies et la fonction des intellectuels. Les grands courants idĂ©ologiques pacifisme, nationalisme, anticolonialisme, les groupes intellectuels catholiques, libĂ©raux, communistes, les revues de l’extrĂȘme droite Ă  l’extrĂȘme gauche, les moments historiques forts de l’engagement annĂ©es 1930, Occupation, guerre froide », guerre d’AlgĂ©rie figurent Ă  l’appel sans qu’y manquent ceux des dĂ©cennies 1980 et 1990 guerre du Golfe, guerre des Balkans et les dĂ©bats qui agitĂšrent le milieu intellectuel français. M. L. n’évite pas le problĂšme crucial des rapports des intellectuels et des mĂ©dias. S’interrogeant en conclusion sur la dĂ©lĂ©gitimation de l’intellectuel spĂ©cialiste de l’universel », il dĂ©crit de façon pertinente la professionnalisation de l’activitĂ© intellectuelle, l’émergence de l’intellectuel expert et termine par une interrogation sur ce que pourrait ĂȘtre au nouveau siĂšcle quelques-unes des fonctions des intellectuels. Ce petit livre aidera donc Ă  se retrouver dans l’historiographie des intellectuels la plus actuelle, dĂ©finie Ă  juste titre comme complexe, non seulement par ses liens avec l’histoire politique mais aussi avec l’histoire sociale et l’histoire culturelle entendue comme celle des reprĂ©sentations et des Bernard – Keynes ou l’économiste citoyen. – Paris, Presses de Sciences Po, 1999. 22 cm, 126 p. La bibliothĂšque du citoyen13B. M. met en relation l’importance croissante prise par l’économie dans la vie politique et sociale et la forte incomprĂ©hension dont souffre la pensĂ©e keynĂ©sienne. Car, au-delĂ  des options de politique Ă©conomique par la relance macro-Ă©conomique et la lutte contre le chĂŽmage, on a affaire chez Keynes Ă  une vĂ©ritable pensĂ©e des rapports entre Ă©conomie et sociĂ©tĂ©. B. M. nous propose de redĂ©couvrir cet auteur qui mĂ©prisait Marx, faisait rimer Ă©conomie et civilisation et adorait la culture et la bonne vie. RĂ©habiliter cet Ă©conomiste passionnĂ© par la CitĂ© permet Ă  B. M. de fustiger la tentation Ă©conomĂ©trique de cette discipline et son obsession pour les chiffres et les rĂ©sultats, et de la remettre Ă  sa place, entre art et politique. B. M. nous propose ainsi de ne pas entrer dans la pensĂ©e de Keynes par la ThĂ©orie gĂ©nĂ©rale ardue, rĂ©volutionnaire et dĂ©finitive mais par ces essais et pamphlets qui font de Keynes un Ă©conomiste citoyen qui prĂ©voyait l’avĂšnement de la CitĂ© pour 2030. Cet essai, bien documentĂ©, jette une lumiĂšre originale et savoureuse sur Keynes l’esthĂšte et sur l’économie dans ce qu’elle peut contenir d’ politiques et administrativesASSOCIATION FRANÇAISE POUR L’HISTOIRE DE LA JUSTICE – La cour d’assises. Bilan d’un hĂ©ritage dĂ©mocratique. – Paris, La Documentation française, 2001. 24 cm, 319 p. Histoire de la justice. 1314La loi du 15 juin 2000 a rĂ©formĂ© les cours d’assises en permettant l’appel contre les dĂ©cisions criminelles. Ouvert depuis plusieurs annĂ©es, le dĂ©bat parlementaire, avait Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ© de ce trĂšs intĂ©ressant colloque organisĂ© Ă  la Cour de cassation en juin 1999. La question du jury y fut Ă©tudiĂ©e dans sa dimension historique, philosophique et pratique. Historique avec le long prĂ©alable du tribunal criminel dĂ©partemental 1791 car, dĂšs le dĂ©part, existaient la classification tripartite des infractions – contraventions, dĂ©lits et crimes – le siĂšge dĂ©partemental, le code pĂ©nal et la procĂ©dure orale, publique et en quelque sorte accusatoire. ConquĂȘte de la RĂ©volution, le jury est la consĂ©quence de la souverainetĂ© du peuple Lucien Jaume nous montre, aidĂ© de Tocqueville, que le principe n’a jamais pris en France, la force qu’il a aux États-Unis. ConstitutionnalisĂ© en 1848 le jury rĂšgne sous la TroisiĂšme RĂ©publique, en particulier pour les dĂ©lits de presse. En matiĂšre criminelle, une Ă©tude des verdicts rendus, dĂ©partement par dĂ©partement, montre qu’au 19e siĂšcle, les jurĂ©s populaires ont judicieusement tempĂ©rĂ© la rigueur des lois. RĂ©amĂ©nagĂ© par Vichy qui y introduit des magistrats professionnels, le jury est conservĂ© sous cette nouvelle forme lors du le rĂ©tablissement de la lĂ©galitĂ© rĂ©publicaine dont Alain Bancaud prĂ©cise cependant qu’il a supprimĂ© les disqualifications et changĂ© les proportions en augmentant le nombre de jurĂ©s. Cette prĂ©sence de magistrats facilitera l’évolution des esprits, l’abandon du dogme de la souverainetĂ© du peuple et le cheminement vers la nĂ©cessitĂ© d’une possibilitĂ© d’appel, pour Ă©viter l’erreur comme pour ĂȘtre conforme Ă  la convention europĂ©enne des droits de l’homme. ExtrĂȘmement riche, ce livre contient Ă©galement des aperçus aussi variĂ©s que les discussions amĂ©ricaines sur la reprĂ©sentativitĂ© des jurys au regard de la race ou du sexe, la place du procĂšs d’assise dans la littĂ©rature, ou les rĂ©flexions de Casamayor qui, pour Denis Salas le maĂźtre d’Ɠuvre de ce colloque, sert en quelque sorte de caution Vida – Les premiers sĂ©nateurs français. Consulat et Premier Empire 1800-1814. PrĂ©f. de Christian Poncelet. – Paris, Picard, 2000. 24 cm, 270 p. mode de la prosopographie permet, au nom de la sociologie, de tirer de l’opprobre des assemblĂ©es aussi discrĂ©ditĂ©es que le SĂ©nat des premier ou deuxiĂšme Empire. Celui-ci, le premier du nom dans l’histoire française, succĂšde au Conseil des anciens du Directoire qui, lui, avait Ă©tĂ© Ă©lu. NommĂ© par Bonaparte, qui a souvent suivi les conseils de Roedere ou SieyĂšs, ce SĂ©nat n’a pas brillĂ© par son courage puisqu’il n’est sorti de sa somnolence que pour voter la dĂ©chĂ©ance de l’empereur, se rallier Ă  Louis XVIII en lui prĂ©sentant une constitution oĂč les sĂ©nateurs continueraient Ă  ĂȘtre bien payĂ©s ! Le roi ne tint aucun compte de ce document mais, bon prince, nommera de nombreux sĂ©nateurs dans sa chambre des pairs. Le plus intĂ©ressant de ces pages se trouve donc Ă  la fin d’un livre oĂč sont publiĂ©es les notices biographiques de ces nouveaux venus oĂč, grande nation oblige, on compte dix-sept Italiens, 4 Allemands, et une dizaine de Belgo-hollandais. Ces derniers Ă©taient dĂ©jĂ  tous riches et pourvus quand ils sont nommĂ©s ; ils sont donc de meilleure naissance que les Français oĂč le brassage social de la RĂ©volution a dĂ©jĂ  eu lieu. Si bien que sont ici rĂ©unis 51 militaires oĂč se retrouvent des reprĂ©sentants des anciennes familles, mais 27 avocats contre 9 magistrats signent la dĂ©faite des anciens Parlements ; les ecclĂ©siastiques s’en sortent mieux puisqu’ils sont dix et seul l’abbĂ© SieyĂšs n’est pas Ă©vĂȘque. Citons encore onze nĂ©gociants-banquiers, souvent Ă©chevins de leur ville, neuf administrateurs, sept mĂ©decins, cinq diplomates, huit professeurs de sciences, quatre ingĂ©nieurs qui, tous annoncent la mĂ©ritocratie de demain tandis que, seuls de leur Ă©tat, un artiste-peintre et un homme de lettres devront encore attendre pour accĂ©der Ă  la notoriĂ©tĂ© du Sabino – La construction du droit administratif. France et Royaume-Uni. – Paris, Montchrestien, 2000. 20 cm, 155 p. Clefs Politique16Cet ouvrage, qui traite Ă  la fois d’histoire et de droit comparĂ©, entend retracer le dĂ©veloppement du droit administratif en France et au Royaume-Uni au 19e siĂšcle ainsi que son Ă©volution jusqu’à la situation actuelle. Et si l’histoire doit permettre de dĂ©finir les grandes pĂ©riodes de formation, la comparaison entend, elle, fixer les types idĂ©aux en la matiĂšre. Cette habile synthĂšse permet surtout de rĂ©capituler les diffĂ©rences et les ressemblances qui caractĂ©risent les deux pays en matiĂšre de droit public, ainsi que de penser leurs modalitĂ©s propres d’enseignement Ă  l’universitĂ©. Il persiste toutefois une question de fond » pour l’auteur celle de savoir si l’on assiste Ă  l’enregistrement de convergences croissantes en matiĂšre d’institutions, mais dans des contextes qui restent radicalement diffĂ©rents, ou bien si le scĂ©nario est plutĂŽt celui de contextes devenus trĂšs semblables alors que subsistent des diffĂ©rences profondes entre KERCHOVE Gilles, WEYEMBERGH Anne dir. – Vers un espace judiciaire pĂ©nal europĂ©en. PrĂ©f. d’Élisabeth Guigou. – Bruxelles, Éditions de l’UniversitĂ© de Bruxelles, 2000. 24 cm, 371 p. Études europĂ©ennes17Devant l’insuffisance des procĂ©dures actuelles de coopĂ©ration judiciaire entre États-membres et l’Union europĂ©enne face Ă  l’internationalisation des diverses formes de criminalitĂ©, telles que fraudes, traite des ĂȘtres humains, blanchiment d’argent sale, et les perspectives ouvertes par le traitĂ© d’Amsterdam et le sommet de Tampere d’octobre 1999 prĂ©voyant la crĂ©ation d’un espace judiciaire europĂ©en, les auteurs de cet ouvrage collectif, francophones et anglophones, proposent une rĂ©flexion sur ce nouveau grand chantier europĂ©en. Ils examinent ainsi les aspects institutionnels du projet, les acteurs de la justice pĂ©nale europĂ©enne et l’avenir des diffĂ©rents mĂ©canismes de coopĂ©ration ; ils dĂ©battent notamment de l’instauration d’un parquet europĂ©en et d’une meilleure protection des intĂ©rĂȘts financiers de l’Union europĂ©enne budget communautaire, Euro
.DELPÉRÉE Francis – Le fĂ©dĂ©ralisme en Europe – Paris, PUF, 2000. 18 cm, 126 p. coll. Que sais-je ? » 195318Rappelant que le fĂ©dĂ©ralisme s’inscrit dans toute rĂ©flexion sur l’Europe, l’auteur examine la question d’un triple point de vue, celui des interventions de la collectivitĂ© fĂ©dĂ©rĂ©e Land, rĂ©gion ou communautĂ©, celui des interventions de l’État fĂ©dĂ©ral Allemagne, Autriche, Belgique et celui des interventions de l’Union europĂ©enne. L’Europe qui n’est ni un État unitaire ni un ensemble fĂ©dĂ©ral, possĂšde un ordre juridique propre dans lequel prĂ©vaut la primautĂ© du droit communautaire sur le droit national, mais avec certaines limites ; l’action intĂ©grĂ©e doit en effet tenir compte de prĂ©occupations dĂ©mocratiques, nationales et fĂ©dĂ©rĂ©es. F. D. estime, pour sa part, qu’il convient de rĂ©soudre cette problĂ©matique en construisant une nation europĂ©enne pluri-Ă©tatique, afin de donner Ă  un ensemble d’États – dont certains sont fĂ©dĂ©raux – des prĂ©occupations politiques communes et des finalitĂ©s Cynthia – Les États-Unis entre local et mondial. – Paris, Presses de Sciences Po, 2000. 19 cm, 288 p. Bibliogr. Index. RĂ©fĂ©rences inĂ©dites19À l’heure oĂč la carte contemporaine de l’activitĂ© Ă©conomique ne coĂŻncide plus avec celle des États-nations, le niveau local, se recomposant sous les effets de la mĂ©tropolisation, doit ĂȘtre rendu intelligible sur la scĂšne politique. Il s’agit d’inventer de nouvelles formes de reprĂ©sentation politique prenant en charge les disparitĂ©s spatiales, les revendications identitaires ainsi que les flux migratoires Ă  l’échelle de la mĂ©tropole. C. prend opportunĂ©ment l’ambitieux exemple des États-Unis pour analyser les effets de la mondialisation Ă  l’échelon local et les dĂ©bats qu’ils suscitent. L’auteur entend montrer comment la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, prenant conscience des changements liĂ©s aux nouvelles contraintes de l’économie, redĂ©finit le cadre politique du fĂ©dĂ©ralisme mais tend aussi Ă  donner sens Ă  l’articulation entre mondial et local, tout en dĂ©fendant des valeurs plus fĂ©dĂ©rales ». Un ouvrage qui examine le sens de l’invention d’un megagovernment », corollaire obligĂ© de la megacity ».LAHMER Marc – La Constitution amĂ©ricaine dans le dĂ©bat français 1795-1848. – Paris, L’Harmattan, 2001. 22 cm, 478 p. Bibliogr. Logiques juridiques20Pour M. L., le propre du constitutionnalisme amĂ©ricain est la balance des pouvoirs et non un prĂ©tendu rĂ©gime prĂ©sidentiel » qui n’a jamais existĂ© que dans les commentaires des professeurs français de la fin du siĂšcle dernier qui l’ont transmis au nĂŽtre. Car la balance des pouvoirs implique la division du pouvoir lĂ©gislatif entre la chambre des reprĂ©sentants et le CongrĂšs des États, division qui, ayant Ă©tĂ© refusĂ© en 1789, 1848 et 1946, n’est pas dans la tradition spontanĂ©e de la France. À l’inverse, la division du pouvoir lĂ©gislatif et la sĂ©paration des pouvoirs a Ă©tĂ© le fait de la Constitution de 1795 qui, compte tenu de son destin, n’a pas grande rĂ©putation. C’est pourtant celle que l’auteur choisit d’étudier en l’appelant le moment amĂ©ricain » de la RĂ©volution française, celui oĂč les conventionnels, traumatisĂ©s par la terreur et taraudĂ©s par la nĂ©cessitĂ© de terminer » la rĂ©volution, ont Ă©tĂ© le plus ouverts Ă  une philosophie nĂ©gative d’un pouvoir dont il faut se garder et donc Ă  la division du pouvoir lĂ©gislatif, conçue et dĂ©fendue comme la meilleure garantie des droits. Toute cette sagesse sera oubliĂ©e en 1848 qui divise la souverainetĂ© entre une AssemblĂ©e unique et un prĂ©sident Ă©lu de façon directe, mais sans lui donner d’armes en termes de veto ou de dissolution. Riche de lectures contemporaines des Ă©vĂ©nements analysĂ©s et faisant preuve de cette comprĂ©hension interne que permet la plongĂ©e sans a priori dans les textes anciens, M. L. apporte une moisson de faits et de rĂ©flexions qui sont au rebours de la doctrine Claude – Droit constitutionnel et institutions Ă©d. – Paris, Litec, 1999. 24 cm, 657 p. que d’envisager le droit constitutionnel comme une superposition d’institution, Cl. L. nous le prĂ©sente comme le fruit d’un esprit et d’une logique dont il convient aussi de connaĂźtre la grammaire. Bien sĂ»r il cĂšde aux exigences du genre et nous prĂ©sente de maniĂšre exhaustive les grandes institutions de la CinquiĂšme RĂ©publique et des exemples des diffĂ©rents systĂšmes politiques, depuis les États-Unis et la Chine jusqu’à l’Italie et le Japon en passant par la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Mais l’ouvrage, dĂ©jĂ  imposant, prend toute sa valeur dans les choix pĂ©dagogiques qu’il engage plutĂŽt que de sacrifier au cumul des savoirs, Cl. L. choisit de commencer par une introduction mĂ©thodologique aux enjeux du droit constitutionnel, de la sĂ©paration droit public-droit privĂ© et de la dynamique du droit constitutionnel. Il dĂ©cline ensuite de maniĂšre claire les principes structuraux de ce droit avant d’aborder et d’approfondir l’exposĂ© sur les systĂšmes Christian – L’Europe bleue Ă  quoi sert une politique communautaire de la pĂȘche ? – Paris, Presses de Sciences Po, 2001. 22 cm, 239 sur trois annĂ©es d’entretiens menĂ©s auprĂšs des institutions communautaires, des administrations nationales, des pĂȘcheurs, de scientifiques et d’ONG de cinq pays de l’Union europĂ©enne, Ch. L. Ă©tudie les conditions de formulation et de mise en Ɠuvre Ă  partir des annĂ©es 1970, de la politique communautaire de la pĂȘche. Cette approche sectorielle lui donne l’opportunitĂ© d’éclairer les grandes questions que pose l’analyse du systĂšme politique europĂ©en la distribution des pouvoirs entre des institutions agissant Ă  plusieurs niveaux, les spĂ©cificitĂ©s de la reprĂ©sentation europĂ©enne des intĂ©rĂȘts et ses interactions avec les corporatismes nationaux et locaux, l’allocation et la redistribution des ressources dans un espace transnational, la rĂ©gulation des ressources dans un espace transnational, la rĂ©gulation et l’expertise comme modes opĂ©ratoires de la dĂ©cision, les processus de lĂ©gitimation dans un systĂšme politique contestĂ©, enfin le positionnement de l’Union europĂ©enne en tant qu’acteur de la scĂšne Louis-Pascal, ORTALO-MAGNÉ François – Politique agricole un modĂšle europĂ©en. – Paris, Presses de Sciences Po, 2001. 22 cm, 235 p. une analyse Ă©conomique des politiques agricoles française et europĂ©enne, les auteurs estiment qu’elles vont trop souvent Ă  l’encontre de leurs objectifs politiques dĂ©clarĂ©s et des attentes de la sociĂ©tĂ©. Ils soulignent que le changement de contexte historique et Ă©conomique remet en question les bases mĂȘmes de la PAC, que la rĂ©forme de 1992 n’a pas su modifier en profondeur. Les effets de la PAC sur le niveau gĂ©nĂ©ral des revenus agricoles et sur leur rĂ©partition entre agriculteurs sont discutables ; elle crĂ©e des rentes de situation inĂ©galitaires, encourage de maniĂšre excessive le dĂ©veloppement des productions agricoles de base et conduit Ă  une dĂ©gradation des ressources naturelles de l’espace rural. Ces errements prolongĂ©s proviennent de processus de dĂ©cisions publiques biaisĂ©s par une reprĂ©sentation partielle des intĂ©rĂȘts en jeu. Seule une politique agricole et rurale intĂ©grĂ©e, oĂč les aides sont entiĂšrement liĂ©es Ă  la fonction environnementale, rurale et territoriale des agriculteurs, assurera la prĂ©servation et l’épanouissement d’un vĂ©ritable modĂšle europĂ©en de l’espace rural et donnera Ă  l’Europe communautaire la capacitĂ© de dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts au sein de l’ Bruno dir. – La loi DebrĂ©. Paradoxes de l’État Ă©ducateur ? Actes du colloque d’Amiens, 9-10 dĂ©cembre 1999. PrĂ©f. de Jacky Beillerot. – Amiens, Centre rĂ©gional de documentation pĂ©dagogique de l’AcadĂ©mie d’Amiens, 2001. 29 cm, 273 p. Bibliogr. publication est un modĂšle. Quinze mois aprĂšs un colloque centrĂ© sur l’étude d’une loi, il est publiĂ© avec ses dĂ©bats et ses annexes oĂč se trouvent documents prĂ©paratoires et Ă©tats successifs d’une rĂ©daction qui a durĂ© prĂšs d’un an. Texte emblĂ©matique de la nouvelle RĂ©publique, il a suscitĂ© de nombreuses et longues oppositions qui, le temps passant, ont Ă©tĂ© mises sur le compte de malentendus et d’ignorances rĂ©ciproques entre deux mondes Ă©trangers l’un Ă  l’autre. Consacrant le principe d’une aide publique Ă  l’enseignement privĂ©, elle sera ensuite confirmĂ© par le Conseil constitutionnel en 1977 et prise en compte au moment des lois de dĂ©centralisation de 1985. RĂ©volution juridique, cette loi, expĂ©rimentale, dĂ©rogatoire et limitĂ©e dans le temps annonçait des techniques d’écriture banalisĂ©es depuis. Elle devait modifier en profondeur la sociologie de l’enseignement privĂ© dont le niveau s’est Ă©levĂ© Ă  mesure qu’il s’est secondarisĂ© et que les congrĂ©gations se sont retirĂ©es. Un des grands mĂ©rites de ce colloque aura Ă©tĂ© d’étudier les stratĂ©gies » des familles, zappant » d’un enseignement Ă  l’autre, comme d’avoir Ă©valuĂ© concrĂštement les rĂ©sultats comparĂ©s de l’enseignement public et privĂ©, en particulier au regard des succĂšs des enfants Ă©trangers qui rĂ©ussissent mieux dans le privĂ©. Deux contributions sont particuliĂšrement remarquables celle de Bernard Toulemonde qui analyse la structure juridique d’une loi complexe, et celle de Claude Durand-Prinborgne situant cette loi dans la tradition rĂ©publicaine comme dans le cadre europĂ©en dont les premiĂšre directives vont dans les mĂȘmes directions de libertĂ©s aidĂ©es par les fonds publics que celles jadis ouvertes de la loi Bruno – De la dĂ©mocratie locale en Europe. – Paris, Presses de Sciences Po, 2001. 22 cm, 156 p. La bibliothĂšque du citoyen25Une analyse comparative des formes de dĂ©mocratie locale qui prĂ©valent au sein de l’Union europĂ©enne avec le systĂšme politico-administratif centralisĂ© français, qui fait figure d’exception, conduit l’auteur Ă  plaider en faveur d’une modernisation de la dĂ©mocratie française s’inspirant de ces exemples. Qu’il s’agisse d’États fĂ©dĂ©raux comme l’Allemagne ou la Belgique, de nations unitaires centralisĂ©es comme l’Italie ou l’Espagne ou d’un ensemble multinational comme le Royaume-Uni, il apparaĂźt que l’autonomie territoriale peut ĂȘtre conçue sans faire appel Ă  l’autodĂ©termination et sans aboutir Ă  l’indĂ©pendance. Pour B. R., il est possible et souhaitable de dĂ©passer les lois de dĂ©centralisation et de revoir la rĂ©partition des pouvoirs, du national au local, sans nuire Ă  leur efficacitĂ©, et de reconnaĂźtre enfin la lĂ©gitimitĂ© du pouvoir et comportements politiquesCAUTRÈS Bruno, REYNIÉ Dominique dir. – L’opinion europĂ©enne 2001. – Paris, Presses de Sciences Po, Fondation Robert Schuman, 2001. 24 cm, 291 les donnĂ©es d’enquĂȘtes d’opinion europĂ©ennes et nationales et les analyses politiques de spĂ©cialistes du domaine, ce 2e volume, riche d’informations, fait d’abord le point sur plusieurs aspects de la construction europĂ©enne actuellement en discussion les projets de constitution europĂ©enne, liĂ©s Ă  la question d’une Europe politique dont il faut dĂ©finir les objectifs, la citoyennetĂ© de l’Union et le soutien communautaire apportĂ© aux langues rĂ©gionales. D’autres contributions sont plus directement consacrĂ©es Ă  l’opinion publique europĂ©enne Ă  sa perception du rĂŽle des institutions europĂ©ennes, Ă  la difficultĂ© de faire Ă©merger un grand projet europĂ©en mobilisateur, Ă  de nouvelles modĂ©lisations liant l’économie et la politique en France et en Allemagne, tandis qu’une sĂ©rie d’indicateurs de l’EurobaromĂštre permettant de prĂ©ciser la nature et le contenu des prĂ©occupations environnementales des EuropĂ©ens. Comme dans le volume prĂ©cĂ©dent, trois pays font l’objet d’une Ă©tude de leur position vis-Ă -vis de l’Europe ce sont cette fois la SuĂšde, la Belgique et l’Autriche. Le panorama est complĂ©tĂ© par une analyse de l’attitude des Français face Ă  l’Euro et par d’autres enquĂȘtes comparatives menĂ©es Ă  l’échelle Dick, MORTIMORE Roger – Elections in Britain. A voter’s Guide. PrĂ©f. de David Butler. 4th ed. – Basingstoke, Palgrave, 2001. 22 cm, 288 p. Notes bibliogr. la quatriĂšme Ă©dition de son guide des Ă©lections, Dick Leonard a travaillĂ© avec Roger Mortimore de MORI. Cet ouvrage concis et prĂ©cis explique clairement et simplement le fonctionnement et le dĂ©roulement des Ă©lections en Grande-Bretagne, de la dissolution du Parlement par le Premier ministre, au dĂ©roulement des opĂ©rations de vote. Il offre une source d’information de base sur le financement des dĂ©penses Ă©lectorales, la lĂ©gislation en matiĂšre d’organisation de la campagne, le rĂŽle des mĂ©dias et les pratiques de campagne au niveau national et local. L’index permet une manipulation rapide et facile et les appendices fournissent entre autres les rĂ©sultats aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales depuis 1945 et les professions des dĂ©putĂ©s de la lĂ©gislature Guillaume – L’introuvable Ă©cologisme français. – Paris, PUF, 2000. 22 cm, 538 p. S. part du constat que la participation des Verts au pouvoir intervient Ă  un moment de grande faiblesse de l’écologisme, masquant ainsi une fragilitĂ© et des dĂ©ficiences structurelles persistantes. Cet Ă©cologisme, nĂ© avec l’ambition de devenir un acteur autonome, capable de supplanter les autres partis en subvertissant le clivage gauche-droite, les hiĂ©rarchies, le champ politique et la technocratie, se dĂ©couvre sous la plume de G. S. comme bien loin de supplanter acteurs et pratiques, dont les Ă©cologistes sont devenus les supplĂ©tifs ». Cet ouvrage examine les configurations plus ou moins favorables qui se sont succĂ©dĂ©, dessinant finalement un Ă©cologisme dont il faut chercher les raisons de son incapacitĂ© Ă  se constituer en parti de pouvoir. Pour l’auteur, une grande part de l’échec des Ă©cologistes français leur est imputable via une sĂ©rie d’insuffisances et d’inaptitudes, au rang desquelles divisions, luttes de factions, incapacitĂ©s Ă  structurer un Ă©lectorat et Ă  dĂ©passer une crĂ©dibilitĂ© sectorielle, sans compter les erreurs stratĂ©giques ». Ce qui conduit bien sĂ»r Ă  poser la question prospective » de l’avenir d’un Ă©cologisme français dĂ©crit comme bien et mĂ©moiresALLÈGRE Claude – Toute vĂ©ritĂ© est bonne Ă  dire. Entretiens avec Laurent Joffrin. – Paris, Fayard, Robert Laffont, 2000. 24 cm, 311 Ă  part les propos sur l’éducation qui sont bien connus – passion pour la recherche, dĂ©sir de modernisation, et dĂ©mĂȘlĂ©s avec les syndicats et professeurs du secondaire –, le plus intĂ©ressant de ces pages est nettement Ă  trouver dans la description de sa longue amitiĂ© avec le Premier ministre dont il fait un portrait plausible et attachant passionnĂ© de politique, Ă©levĂ© Ă  l’école mitterrandienne de l’analyse du rapport de force oĂč il puise sa lĂ©gitimitĂ©, excellent orateur capable d’improviser comme d’expliquer, homme fidĂšle et pudique oĂč Jospin est souvent obligĂ© de cacher Lionel. L’information est Ă©videmment Ă  sens unique. Car sinon, comment savoir que ces terribles IUFM, oĂč s’élabore ce langage abscon qu’il appelle l’Éd. Nat, ont Ă©tĂ© créés dans les annĂ©es 1988-1990, au temps oĂč un ministre de l’Éducation nationale, du nom de Jospin, avait comme directeur de cabinet un ami appelĂ© Claude AllĂšgre qui, tous deux, furent d’accord pour faire que les instituteurs fassent leurs trois annĂ©es d’études Ă  l’universitĂ©, et ont acceptĂ© que les anciennes Ă©coles normales se reconvertissent dans la seule pĂ©dagogie, dĂ©sormais enseignĂ©e Ă  l’ensemble des futurs professeurs, tous dĂ©nommĂ©s GEORGES POMPIDOU – Un politique Georges Pompidou. Sous la direction de Jean-Paul Cointet, Bernard Lachaise, Gilles Le BĂ©guec, Jean-Marie Mayeur. – Paris, PUF, 2001. 22 cm, 437 p. Index. Politique d’aujourd’hui30Ce livre collectif, issu d’un colloque qui a eu lieu les 25 et 26 novembre 1999, est publiĂ©, avec des dĂ©bats bien transcrits, ce qui est assez rare pour ĂȘtre notĂ©. En particulier quand il s’agit de tĂ©moins de la qualitĂ© de Pierre Messmer qui, en sa double qualitĂ© de gaulliste du 18 Juin et de Premier ministre de 1972 Ă  1974, servait Ă  la fois de caution et de critique. Caution pour dire que Georges Pompidou, qu’il n’avait pas rĂ©ellement connu avant d’ĂȘtre son Premier ministre, avait rĂ©ussi son destin dans la mesure oĂč il avait contribuĂ© Ă  enraciner la CinquiĂšme RĂ©publique. Mais aussi critique pour mettre en garde les historiens contre une interprĂ©tation trop hĂątive de documents Ă©crits ou de relations notĂ©es dans un carnet d’adresses puisque l’amitiĂ© avec L. Senghor n’avait eu aucune influence sur la CommunautĂ© de 1958, ou que les personnes vues tous les jours sont justement celles qui ne sont pas notĂ©es ! GrĂące aux tĂ©moignages d’Étienne Burin des Roziers et Jean Donnedieu de Vabres, on comprend comment un homme, qui n’avait pas fait de rĂ©sistance, a pu s’imposer dans le compagnonnage grĂące Ă  l’amitiĂ© cultivĂ©e d’AndrĂ© Malraux ou Edmond Michelet, et comment il a su construire une force qui lui soit propre en Ă©largissant son cercle d’influence des mouvements gaullistes aux centristes en passant par les jeunes de l’UJP, Ă  une Ă©poque oĂč la France dĂ©couvrait le jeu nouveau de la TARR Francis – Pierre MendĂšs France, un tĂ©moignage. PrĂ©f. de Claude Nicolet. – Tulle, Mille Sources, 2001. 22 cm, 64 p. petit tĂ©moignage est un bijou de probitĂ©, de modestie et donc de vĂ©ritĂ©. En 1955, Fr. de Tarr Ă©tait un Ă©tudiant de l’universitĂ© de Yale Ă  qui son professeur en science politique propose comme sujet de thĂšse le parti radical », parti, dont avec Maurice BarrĂšs, il pense qu’il se confond avec la France mĂȘme ». Et le jeune Ă©tudiant d’arriver Ă  Paris Ă  l’automne de l’annĂ©e oĂč PMF en prit le contrĂŽle, pour conduire ce parti-lĂ  oĂč l’histoire ne l’attendait plus. Ce tĂ©moignage est donc l’histoire d’un parti qui, divisĂ© en radicaux de gestion » et rĂ©formateurs », eux-mĂȘmes divisĂ©s en laics et non-laĂŻcs, a suscitĂ© l’espoir d’une gĂ©nĂ©ration François Goguel, Jean Touchard, Jacques Kayser, Pierre Avril, Claude Nicolet, etc. qui feront leur chemin, mais chacun Ă  sa façon. Ce que PMF voyait fort bien en disant que ce parti n’était plus qu’une collection de personnalitĂ©s individuelles. Il ne faut pas en chercher ici les raisons, mais simplement se laisser aller au plaisir du rappel d’une Ă©poque oĂč une thĂšse pouvait ĂȘtre lue par un ancien chef de gouvernement et ĂȘtre Ă  l’origine de rencontres amicales qui, s’échelonnant de 1955 Ă  1982, passeront en revue des sujets aussi divers que le Vietnam oĂč personne n’a jamais cru que les Ă©lections seraient organisĂ©es, l’AlgĂ©rie oĂč la politique de la France fut la plus bĂȘte, ou François Mitterrand Ă  qui il est amĂšrement reprochĂ© d’avoir aidĂ© les communistes Ă  sortir de leur ghetto sans avoir rien demandĂ© en Ă©change.FONDATION CHARLES DE GAULLE – Charles de Gaulle, la jeunessse et la guerre. Colloque international, Lille, 5-6 novembre 1999. – Paris, Plon, 2001. 24 cm, 335 p. Bibliogr. Index. Espoir32AprĂšs les grands colloques chronologiques rĂ©tablissement de la lĂ©galitĂ© rĂ©publicaine, discours de Bayeux et Épinal, avĂšnement de la CinquiĂšme RĂ©publique, la fondation Charles de Gaulle a dĂ©cidĂ© de prendre les choses par le dĂ©but, c’est-Ă -dire par les annĂ©es obscures de la formation famille, Ă©ducation religieuse, intellectuelle et militaire, la guerre oĂč le Saint-Cyrien affronte l’épreuve du feu, de la captivitĂ© et des Ă©vasions ratĂ©es et enfin la Pologne oĂč il retrouve Ă  la fois la guerre et les confĂ©rences donnĂ©es devant ses pairs. Le sujet Ă©tait difficile car rien de nouveau n’a Ă©tĂ© publiĂ© depuis les Lettres, notes et carnets de 1980. Les communications sont donc ici de deux ordres ; d’abord celles qui approfondissent des lieux frĂ©quentĂ©s les jĂ©suites ou Lille ou des auteurs ou revues mentionnĂ©s BarrĂšs, Boutroux, Bergson, Le Correspondant, PĂ©guy, Psichari ; ensuite celles qui essaient de cerner un environnement l’Affaire Dreyfus, le catholicisme critique de Paul Viollet, ami du grand-pĂšre par Vincent Duclert, le rapport d’une gĂ©nĂ©ration d’officiers Ă  la RĂ©publique Jean-François Chanet, avec une mesure de l’audience du Sillon Odile Gaultier-Voituriez. Il faut ajouter que la publication fait une large place aux dĂ©bats oĂč une nouvelle gĂ©nĂ©ration d’historiens s’est imposĂ©e. Ceci ajoute Ă  l’intĂ©rĂȘt d’un travail collectif qui a rĂ©ussi Ă  dĂ©senclaver et renouveler un sujet plus complexe qu’il n’y paraĂźt et donc Ă  arracher le personnage aux comparaisons trop faciles avec l’enquĂȘte d’Agathon, oĂč le poids des lecteurs de L’Action française Ă©tait SĂ©bastien – Daniel HalĂ©vy. Du libĂ©ralisme au traditionalisme. PrĂ©f. de Serge Berstein. – Paris, Grasset, 2001. 24 cm, 601 p. Bibliogr. HalĂ©vy est une rĂ©fĂ©rence un peu magique qui ne se souvient avec gratitude de L’apologie pour notre passĂ©, qui racontait sa jeunesse dreyfusarde, aux cĂŽtĂ©s de PĂ©guy, ou de La fin des notables, qui Ă©voquait les temps obscurs des dĂ©buts d’une TroisiĂšme RĂ©publique dont il allait bientĂŽt voir la fin. Et c’est lĂ  que le bĂąt va blesser car HalĂ©vy, le fils de Ludovic, thĂ©oricien du franco-judaĂŻsme et le frĂšre d’Élie, le philosophe du libĂ©ralisme anglais, sera aveugle devant le marĂ©chal et son marĂ©chalisme auquel il restera fidĂšle jusqu’à la fin. Alors qu’il avait reçu le commandant de Gaulle, dans son salon de l’Horloge, alors que Louis Joxe serait son gendre ! Ce mystĂšre a donnĂ© matiĂšre Ă  une excellente biographie si rĂ©ussie qu’elle a Ă©tĂ© couronnĂ©e par le prix François Furet. GrĂące au talent de S. L., on dĂ©couvre le jeune Daniel au lycĂ©e Condorcet, oĂč il fait la connaissance de tous ceux qui deviendront les premiers dreyfusards et on le suit dans une Ă©ducation qui doit plus Ă  la conversation des salons orlĂ©anistes et Ă  la littĂ©rature d’une Ă©poque qu’à une rĂ©flexion proprement politique. Avant la guerre de 1914 il s’intĂ©resse au socialisme, participe au mouvement des universitĂ©s populaires. AprĂšs la guerre traversĂ©e d’abord comme interprĂšte, puis comme agent mis Ă  la disposition du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, pour travailler Ă  la Maison de presse oĂč rĂšgne Philippe Berthelot, il retourne Ă  l’édition. C’est alors qu’il devient le cĂ©lĂšbre inventeur des Cahiers verts de Grasset qui publieront en douze ans 109 titres et 77 auteurs parmi lesquels Mauriac, Giraudoux, Maurois, TolstoĂŻ sans oublier Maria Chapdelaine de Louis HĂ©mon qui ouvrit la sĂ©rie. Reste le mystĂšre final d’un homme entraĂźnĂ© par sa critique de la RĂ©publique jusque dans le voisinage de Maurras qu’il ne quittera plus. La question dĂ©passe de beaucoup l’homme de lettres ; elle met en cause toute une sociĂ©tĂ© orlĂ©aniste et parlementaire, devenue rĂ©publicaine et mĂȘme sociale, sans avoir rĂ©flĂ©chi Ă  l’équilibre gĂ©nĂ©ral d’un rĂ©gime oĂč la dĂ©fense des valeurs avait Ă©tĂ© laissĂ©e sans la moindre instance de Claude – Gandhi. – Paris, Presses de Sciences Po, 2000. 19 cm, 280 p. Bibliogr. Index. RĂ©fĂ©rences Facettes34Souhaitant trouver une posture non rĂ©pĂ©titive pour traiter de cette icĂŽne du 20e siĂšcle qu’est Gandhi, C. M. a dĂ©cidĂ© d’opter pour une double focalisation s’intĂ©resser dans un premier temps aux reprĂ©sentations existantes de Gandhi, non seulement dans les Ă©crits mais aussi dans les images, puis rĂ©flĂ©chir sur l’impact que Gandhi a eu sur son siĂšcle. Dans cet ouvrage, l’auteur ne retrace pas la vie de Gandhi, il l’évoque pour mieux la dĂ©passer et la comprendre. Il s’agit en effet, Ă  cĂŽtĂ© de l’immense littĂ©rature existante, qui se concentre avant tout sur la personnalitĂ© de Gandhi et sur ses idĂ©es, de fournir une apprĂ©ciation Ă©quilibrĂ©e de son rĂŽle historique. Cet ouvrage tente d’éclairer la transformation de Gandhi en symbole nationaliste ou pacifiste et d’expliquer l’extraordinaire deuxiĂšme jeunesse » de Gandhi plus de cinquante ans aprĂšs sa François – Raymond PoincarĂ©. – Paris, Fayard, 2000. 26 cm, 715 p. Bibliogr. PoincarĂ© attendait sa grande et belle biographie. DerniĂšre figure heureuse de la TroisiĂšme RĂ©publique, il a parfaitement incarnĂ© la difficultĂ© de cette derniĂšre puisque l’homme s’est toujours pensĂ© comme un homme de gauche que le malheur des temps obligeait Ă  gouverner Ă  droite. Raymond PoincarĂ© est un lĂ©giste, partisan de la sĂ©paration de l’ordre civil de l’ordre religieux. Il restera donc sĂ©parĂ© de la droite de toute la distance de la question religieuse ». Pourtant, il fut favorable Ă  l’équilibre Ă©conomique, Ă  la reprĂ©sentation proportionnelle et au vote des femmes avant-guerre, et a Ă©tĂ© Ă©lu prĂ©sident du Conseil en 1912 dans une atmosphĂšre d’unanimitĂ© nationale tout Ă  fait exceptionnelle. Il aurait pu achever l’Ɠuvre constitutionnelle de Jules Ferry, son maĂźtre les circonstances internationales vont l’en empĂȘcher. PrĂ©sident de la RĂ©publique, il est condamnĂ© Ă  l’impuissance et, aprĂšs la guerre, sera l’objet d’une campagne haineuse d’une rare violence de la part des pacifistes comme des communistes PoincarĂ©, la guerre », L’homme qui rit dans les cimetiĂšres », etc. Il quitte l’ÉlysĂ©e en 1919 et prĂ©sente l’unique cas de deux retours rĂ©ussis comme prĂ©sident du Conseil, en 1922, d’abord, en 1926, ensuite, quand il revient sauver le franc », ce qui le fait hĂ©ros de la bourgeoisie mais non-hĂ©ros national. L’immense science de F. R. s’applique Ă  dĂ©mĂȘler les fils nationaux et internationaux d’une politique rĂ©publicaine lucide et non chauvine, qui s’étend sur plus d’un demi-siĂšcle. Dans un style limpide, il fait revivre ce Lorrain, cet homme de la frontiĂšre. Et surtout, il consacre tout un dernier chapitre Ă  situer l’homme entre la lĂ©gende la plus souvent noire et la rĂ©alitĂ© qui fut celle d’un patriote de grande intelligence, de grand courage comme de grand jugement, mais dĂ©pourvu de cette Ă©tincelle de gĂ©nie qui permet l’inscription dans le cƓur des Ă©conomiques et sociauxBORRILLO Daniel – L’homophobie. – Paris, PUF, 2000. 18 cm, 128 p. Que sais-je ?36Pour D. B. la prĂ©occupation rĂ©cente pour l’hostilitĂ© Ă  l’égard des gays et des lesbiennes change la façon dont la question a Ă©tĂ© problĂ©matisĂ©e jusqu’ici. Le fait que l’attention se porte dĂ©sormais sur les raisons qui ont menĂ© Ă  considĂ©rer l’homosexualitĂ© comme dĂ©viante, et non plus sur l’étude du comportement homosexuel, relĂšve d’un changement aussi bien Ă©pistĂ©mologique que politique. Ce n’est plus aujourd’hui la question homosexuelle » qui mĂ©rite problĂ©matisation, mais la question homophobe ». L’auteur prĂ©sente un Ă©tat des lieux et aborde plusieurs thĂ©matiques qui donnent de nouvelles clefs pour penser l’homophobie aujourd’hui. Comment dĂ©finir l’homophobie et quels sont ses rapports avec les autres formes de stigmatisation ? Comment et Ă  partir de quels discours la suprĂ©matie hĂ©tĂ©rosexuelle ainsi que la dĂ©valorisation corrĂ©lative de l’homosexualitĂ© ont-elles Ă©tĂ© construites ? Comment dĂ©finir la personnalitĂ© homophobe ? D. B. propose enfin un tableau des stratĂ©gies institutionnelles, prĂ©ventives et/ou rĂ©pressives, susceptibles de contrer cette forme spĂ©cifique d’hostilitĂ© et d’ Robert – Vive le papy-boom. – Paris, Odile Jacob, 2000. 22 cm, 291 p. ce livre, R. R., directeur du CREDOC, part en Ă©claireur dans l’analyse des effets du vieillissement de la population et de l’allongement de la durĂ©e de vie. Il Ă©voque tour Ă  tour les phĂ©nomĂšnes sociaux que reprĂ©sentent le fait que les seniors ont un pouvoir d’achat Ă©quivalant Ă  celui des actifs, le rapport entre leur richesse relative et celui des bourses, l’évolution des dĂ©penses de santĂ© et la sexualitĂ© aprĂšs 60 ans, le dĂ©veloppement de la vie associative, le problĂšme des retraites, la solitude, la maladie et la mort. S’interrogeant sur la valorisation du vieillissement dans une sociĂ©tĂ© vouĂ©e au jeunisme », R. R. plaide pour une sociĂ©tĂ© intergĂ©nĂ©rationnelle plus stable et plus signifiante, impulsĂ©e par des dĂ©cisions politiques fortes et susceptibles de tracer des trajectoires internationalesENCEL FrĂ©dĂ©ric – Le Moyen-Orient entre guerre et paix. Une gĂ©opolitique du Golan. – Paris, Flammarion, 1999. 21 cm, 240 p. Bibliogr. Index. Essais38F. E. s’est fait une spĂ©cialitĂ© des zones de conflits du Moyen-Orient. Ici, c’est le tour du Golan, marche mĂ©ridionale de la Syrie occupĂ©e par IsraĂ«l en 1967. À l’en croire, le Golan revĂȘtirait une valeur stratĂ©gique objective » ou intrinsĂšque ». Sans trop approfondir ce concept, il procĂšde Ă  une brĂšve prĂ©sentation gĂ©ographique enrichie d’une cartographie excellente et il rappelle les campagnes militaires de 1949-1973 mais passe sous silence la rĂ©occupation par IsraĂ«l, de 1949 Ă  1967, des zones dĂ©militarisĂ©es ». Il aborde naturellement l’enjeu des ressources hydrauliques et consacre le tiers de l’ouvrage Ă  la question des reprĂ©sentations » antagoniques RenĂ© – Être historien des relations internationales. – Paris, Publications de la Sorbonne, 1998. 24 cm, 435 p. Bibliogr. Index. SĂ©rie internationale. 5639Recueil de textes sĂ©lectionnĂ©s par les disciples de R. G., cet ouvrage entend donner tĂ©moignage de la mĂ©thode Girault » et de ses enseignements pour tous les historiens conduits Ă  faire l’histoire des relations internationales mais aussi Ă  rĂ©flĂ©chir en continu sur la validitĂ© et les mĂ©thodes de leur propre discipline. Pour l’auteur du Tout historien est prisonnier de son temps », l’enjeu est double. S’il s’agit de reconnaĂźtre Ă  l’historien sa part de citoyennetĂ© et le devoir de scruter le passĂ© en fonction des enjeux du prĂ©sent, il n’en reste pas moins essentiel, et dans le mĂȘme mouvement, de se mĂ©fier de l’environnement culturel qui fait voir les rĂ©alitĂ©s, les attitudes et les perceptions d’hier au prisme dĂ©formant des prĂ©supposĂ©s d’aujourd’hui. Il s’agit donc de remonter et de dĂ©construire avec R. G. ces stades historiographiques » qui sont aussi l’histoire des relations internationales. On relit Ă  cette occasion, et utilement, les questions de l’impĂ©rialisme et du poids de l’économie, la place de l’imaginaire, le rĂŽle de la France dans les annĂ©es 1930, la problĂ©matique de la puissance ainsi que la question de l’Europe. Le parcours proposĂ© au lecteur a pour but de montrer la mĂ©thode Girault » en application elle refuse prĂ©cisĂ©ment toute histoire unidimensionnelle et toute explication mono-causale par le tout-Ă©conomique » ou le tout-culturel », au grĂ© des modes intellectuelles du Emiliano, IRONDELLE Bastien, SAURUGGER Sabine – Les mots de l’Europe lexique de l’intĂ©gration europĂ©enne. Sous la direction de Jean-Louis Quermonne. – Paris, Presses de Sciences Po, 2001. 19 cm, 363 p. Bibliogr. Index. RĂ©fĂ©rences inĂ©dites40Dans un souci de transparence et de clarification d’une terminologie dont les implications sont prĂ©sentes quotidiennement dans la vie du citoyen europĂ©en, ce lexique recense 250 termes rĂ©currents dans le langage administratif, dans les textes lĂ©gislatifs et dans l’analyse politique et historique de l’intĂ©gration europĂ©enne. Chaque terme fait l’objet d’une notice dĂ©taillĂ©e, proposant une dĂ©finition, des exemples et des rĂ©fĂ©rences juridiques lorsque cela est nĂ©cessaire. En plus de la bibliographie gĂ©nĂ©rale et des index français, anglais et allemand figurant Ă  la fin de l’ouvrage, des suggestions bibliographiques spĂ©cifiques et des sites Web accompagnent chacune des Linos-Alexandre – L’ONU et la dĂ©mocratisation de l’État. SystĂšmes rĂ©gionaux et ordre juridique universel. – Paris, Éditions Pedone, 2000. 24 cm, 321 p. Publications de la Fondation Marangopoulos pour les Droits de l’Homme41La dĂ©mocratisation des États tient Ă  deux problĂšmes la lĂ©gitimation et l’universalisation de l’ impĂ©ratif dĂ©mocratique », l’existence d’une action rĂ©elle de promotion de l’idĂ©al dĂ©mocratique. Le foisonnement et la complexitĂ© de l’appareil conceptuel et opĂ©rationnel de l’ONU sont Ă©tudiĂ©s ici dans cette perspective. L’impĂ©ratif dĂ©mocratique tient une place toute particuliĂšre en tant qu’objectif devenu lentement essentiel au cĂŽtĂ© de la dĂ©fense des droits de l’homme dans les discours et les pratiques de l’administration onusienne. Cet objectif correspond pour S. Ă  une rupture avec la neutralitĂ© lĂ©gendaire des Nations unies vis-Ă -vis des rĂ©gimes politiques et caractĂ©rise un nombre croissant d’activitĂ©s onusiennes durant ces derniĂšres annĂ©es. La dĂ©mocratie est ainsi venue complĂ©ter la chaĂźne de la paix et du dĂ©veloppement comme domaines traditionnels d’activitĂ© de l’ONU. Ce qui ne va pas sans poser de problĂšmes lorsque l’ONU ne se permet pourtant pas d’identifier le concept de dĂ©mocratie avec un modĂšle de gouvernement, surtout lorsque se pose la question pratique du modĂšle participatif Ă  encourager dans le cadre de l’assistance Ă©lectorale. Ce hiatus fait qu’en dĂ©pit de la maturation conceptuelle de l’impĂ©ratif dĂ©mocratique, l’ONU demeure un organe d’accompagnement de la dĂ©mocratisation trĂšs intĂ©ressant juridiquement mais faible politiquement et judiciairement, et qui ne semble au final en mesure que de rĂ©prouver ou de se fĂ©liciter des replis et des avancĂ©es de l’idĂ©al nationales et rĂ©gionalesBOUCHINET-SERREULES Claude – Nous Ă©tions faits pour ĂȘtre libres, La RĂ©sistance avec de Gaulle et Jean Moulin. – Paris, Grasset, 2000. 24 cm, 404 probablement le dernier tĂ©moignage d’un contemporain de la France libre, prĂ©sent dans les bureaux de Londres aux cĂŽtĂ©s de Geoffroy de Courcel comme de Jean Moulin dont il a Ă©tĂ© amenĂ© Ă  exercer l’intĂ©rim dans des conditions trĂšs difficiles puisque coupĂ©es de toute communication avec Londres ou Alger. Si cette publication a attendu si longtemps, c’est en raison de sa vĂ©ritĂ© et d’une verdeur qui ne cache ni les conflits avec les AlliĂ©s, oĂč moins de raideur aurait Ă©tĂ© souhaitĂ©e de la part du GĂ©nĂ©ral, ni Ă  l’intĂ©rieur de la RĂ©sistance oĂč l’action de Brossolette, opposĂ©e Ă  celle de Jean Moulin, est jugĂ©e avec sĂ©vĂ©ritĂ©. Qui est le GĂ©nĂ©ral, est ici, comme chez tous les collaborateurs de premier rang la question angoissante et toujours sans rĂ©ponse ? À peine est-il notĂ©e la surprise de voir son aisance au Levant, dĂ©couvert en 1929, Orient compliquĂ© oĂč le soldat se meut avec une familiaritĂ© qui dĂ©concerte l’aide de camp. Le vrai hĂ©ros du rĂ©cit est Jacques Bingen, ami de jeunesse avec qui les dĂ©cisions de dĂ©part en 1940, sont justifiĂ©es, homme libre de parole et de jugement, devenu dĂ©lĂ©guĂ© militaire pour la zone Sud. Le livre se clĂŽt sur la journĂ©e du 12 septembre 1944, celle du discours du palais de Chaillot oĂč le CNR fut renvoyĂ© au rang d’organe consultatif d’un État Ă  l’autoritĂ© restaurĂ©e. La dĂ©ception de l’auditoire fut immense ; les hĂ©ros n’avaient plus qu’à faire l’apprentissage de la vie ordinaire. Notes [1] Établies sous la responsabilitĂ© de Jean-Luc Parodi, assistĂ© de Monique Didier et de Carole Vidal, avec, pour ce numĂ©ro, la collaboration d’Alexandre Boza, Marie-Élisabeth de Bussy, Florence Faucher, Nicole Racine et Odile Rudelle, auxquels la Revue adresse ses remerciements. RĂ©pandez l'amour du partageGuillaume DebrĂ© Journaliste Fils DeGuillaume DebrĂ© Journaliste Fils De – Nous supposons que nous entendons la voix de Bernard lorsqu’il parle d’un ton doux mais sophistiquĂ©. François est sans aucun doute un descendant de la famille sa famille, qu’il mĂ©prisait d’un point de vue professionnel, intellectuel et social, mais dont il n’a jamais pu vraiment se prĂ©sident du conseil constitutionnel, et Bernard, Ă©minent urologue et dĂ©putĂ© de Paris, ne sont pas en prĂ©sence de celui qui s’est exprimĂ© Ă  la barre lors du procĂšs Chirac mardi pour rĂ©pondre d’une position cet homme de 69 ans, maigre Ă  la limite du mince en tailleur gris foncĂ©, deuxiĂšme fils de Michel DebrĂ©, Premier ministre du gĂ©nĂ©ral de Gaulle, est un homme marquĂ© par la la plupart, caractĂ©risĂ© par l’usage de DebrĂ© a fait l’expĂ©rience de l’opium et de ses dĂ©rivĂ©s lors de ses frĂ©quents voyages en Asie du Sud-Est Ă  la fin des annĂ©es 1960 et au dĂ©but des annĂ©es 1970, alors qu’il rapportait les guerres qui dĂ©chiraient la au mĂ©pris de ses frĂšres et sƓurs et de son pĂšre, le fils insoumis des DebrĂ© choisit le journalisme plutĂŽt que le service public. Il a perfectionnĂ© ses compĂ©tences en matiĂšre de reportage au Cambodge ou au 1977, il remporte le prix Albert Londres pour un article sur les Khmers rouges intitulĂ© Cambodge, du rĂȘve Ă  la rĂ©alitĂ©. Mais il ne se contente pas de ramener les honneurs de son sĂ©jour en Asie Ă  la fin des annĂ©es 1970. Guillaume DebrĂ© Journaliste Fils DeAinsi, les bagages de François DebrĂ© rĂ©vĂšlent une dĂ©pendance aux opiacĂ©s ainsi qu’une anxiĂ©tĂ© liĂ©e Ă  ses expĂ©riences pendant la Seconde Guerre maintenant la fleur de l’ñge de sa vie, mais il est torturĂ© par les souvenirs des “gauchistes” avec lesquels il traĂźnait dans le Quartier Latin tandis que son ancien pĂšre Premier ministre est mĂ©prisĂ© et ridiculisĂ© par ses il n’a personne sur qui s’appuyer pour l’aider Ă  part ses amis et ses connaissances. “On ne se mĂȘle pas des histoires des autres quand on travaille avec nous ! On ne parle pas d’argent, de sexe, de drogue, de politique dans notre groupe” Michel DebrĂ©, pĂšre difficile et silencieux, entretenait une famille feutrĂ©e, remarquait-il dans LibĂ©ration en DebrĂ© parvient Ă  travailler comme journaliste tout en entretenant une grave toxicomanie. Il a travaillĂ© pour TF1 comme correspondant principal de 1977 Ă  de Bokassa en RĂ©publique centrafricaine et le dĂ©veloppement de Solidarnosc en Pologne ne sont que quelques-uns des sujets abordĂ©s dans ce livre. RĂ©dacteur en chef adjoint d’Antenne 2 en 1988, il est responsable des magazines de la livre des Ă©garĂ©s, nominĂ© pour le prix Goncourt en 1981, et Les fĂȘtes d’automne ont Ă©galement Ă©tĂ© Ă©crits Ă  cette Ă©poque. Il a su maintenir un Ă©quilibre dĂ©licat jusqu’à ce que sa femme, Ondine, dĂ©cĂšde d’une rupture d’anĂ©vrisme en DebrĂ©, l’homme qui l’a “initiĂ©e” aux “plaisirs” de l’opium, ne pourra jamais se dĂ©barrasser de la honte qu’il lui a le citer, “je me suis senti sanctionnĂ©â€ par sa mort, qu’il a rĂ©vĂ©lĂ©e Ă  LibĂ©ration. A tel point qu’il a fait une overdose Ă  la femme de Bertrand, protagoniste de son roman quasi autobiographique, Trente ans de solitude, paru en s’agit de son Ɠuvre la plus rĂ©cente. Le poĂšme a Ă©tĂ© Ă©crit par François DebrĂ© aprĂšs sa sortie d’un hĂŽpital psychiatrique oĂč il avait Ă©tĂ© retenu contre son grĂ© par sa DebrĂ© nous raconte que j’y allais toutes les semaines », prenant son jeune frĂšre en exemple. Pendant que j’étais Ă  Sainte-Anne, j’ai appris que les mĂ©dicaments sont livrĂ©s dans les bout d’un moment, j’ai pu le libĂ©rer et nous avons pris des prĂ©cautions supplĂ©mentaires “NĂ©anmoins, ses nombreuses annĂ©es d’errance, d’abus et de dĂ©pendance ont eu des consĂ©quences dĂ©vastatrices, comme en tĂ©moigne son sĂ©jour de prĂšs d’un an Ă  l’ est plutĂŽt silencieux depuis sa sortie de l’ pour ses deux filles, bien sĂ»r », explique Bernard DebrĂ© dans un communiquĂ©. Il n’en fait pas trop, trop terriblement, dit-il, il nous a dĂ©jĂ  beaucoup plus inquiĂ©tĂ©s », pourtant.”J’aurais aimĂ© qu’il Ă©crive car c’est quelqu’un de trĂšs intelligent”, nous dit-il Ă  propos du deuxiĂšme des quatre frĂšres celui qui est lui-mĂȘme dĂ©putĂ© de Paris prĂ©cise qu'”il est satisfait de vivre en retraitĂ©â€ malgrĂ© cela. Les rĂ©percussions actuelles de ses dĂ©bauches passĂ©esInterrogĂ© sur sa toxicomanie, François DebrĂ© n’en parle plus publiquement. Dans le procĂšs Chirac mardi, il a eu une Chirac, un ami proche de son frĂšre Jean-Louis mais qu’il n’avait jamais vu, Ă©tait considĂ©rĂ© comme un candidat possible en raison de “difficultĂ©s personnelles” qu’il avait connues en 1993. Lors d’une audience oĂč tout le monde Ă©tait prĂ©sent, il a reconnu devant le tribunal qu’il n’avait rencontrĂ© l’homme que quelques DebrĂ© Journaliste Fils De

guillaume debre fils de jean louis debre